Bruxelles-Propreté ne peut plus garantir le travail de ses équipes dans le quartier Brabant

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Bruxelles-Propreté déplore une nouvelle agression d’un de ses agents dans le quartier Brabant, un fait de violence commis le mardi 11 juin lors d’une tournée du nettoiement. 

Sur place et malgré l’accompagnement des équipes de l’Agence régionale par des gardien·ne·s de la paix de la commune, la sécurité des agents chargés du nettoiement est loin d’être garantie du fait de la présence de personnes en errance, un public souvent sous l’effet d’alcool ou de drogues. 

Dans ces conditions, Bruxelles-Propreté ne peut plus garantir le travail de ses équipes dans le quartier Brabant. Les agent·e·s ont déjà signifié, en ce début de semaine, leur volonté de ne pas poursuivre leurs tâches dans la zone, appuyés notamment en ce sens par les organisations syndicales. 

Pour rappel, début mai, les équipes en charge du nettoiement dans le quartier avaient déjà suspendu leur travail pendant plusieurs jours suite à une agression d’un agent pendant l’exercice de sa mission.

Plusieurs concertations entre l’Agence et les communes de Schaerbeek et de Saint-Josse-ten-Noode s’étaient alors tenues. D’autres partenaires, tels que la zone de police Nord et le manager de concertation de safe.
brussels, ont également été associés à celles-ci.

Il était entendu par toutes les parties que seules des mesures structurelles fortes permettraient de garantir la sécurité des agent·e·s de Bruxelles-Propreté et la bonne exécution du nettoyage à court et moyen terme dans cette zone.

Plusieurs pistes avaient notamment été dégagées : 

  1. Un changement d’horaire des équipes avec un service qui commence plus tard dans la matinée et donc des risques moindres d’isolement en voirie. 
  2. La présence des gardien·ne·s de la paix de commune de Schaerbeek pour accompagner les agent·e·s tout au long de leurs missions et ce durant une période de 6 mois minimum. 
  3. Des patrouilles plus régulières de la zone de police Nord.
  4. L’extension de l’interdiction de vente d’alcool à tous les établissements HoReCa situés dans le quartier et la mise en place d’une fermeture nocturne temporaire afin de réduire la présence de personnes en état d’ébriété. 
  5. Un contrôle et une sanction plus stricts des établissements commerciaux vendant des bonbonnes de protoxyde d’azote.

Les changements d’horaires ont bien été implémentés par la direction opérationnelle de l’Agence qui a adapté un certain nombre de tournées mais la plupart des autres pistes, relatives à un plus grand contrôle de la vente d’alcool et de protoxyde d’azote, n’ont pas suffisamment été étudiées pour être appliquées sur le terrain. 

La police, elle, est intervenue ponctuellement mais sa présence était réduite faute d’effectifs (notamment les week-ends et jours fériés). 

Quant aux gardien·ne·s de la paix, il s’agissait du seul motif de satisfaction puisque leur présence sur le terrain a rassuré les équipes de Bruxelles-Propreté qui ont accepté de reprendre le travail à cette condition. 

Mais aujourd’hui et face au regain de violence dans le quartier, l’Agence soutient que cet accompagnement, qui n’était d’ailleurs pas systématique, est loin d’être suffisant. 

Face aux difficultés dans le quartier Brabant, Bruxelles-Propreté estime donc qu’il est urgent de mettre en place des solutions pérennes sans quoi les missions de nettoiement risquent de continuer à être mises en péril. La direction de l’Agence a d’ailleurs plusieurs fois alerté formellement la commune sur ce point ces dernières semaines.

Bruxelles-Propreté rappelle enfin que ses missions se limitent au registre de la propreté publique et que tout ce qui touche à la sécurité des zones où les agent·e·s interviennent sont du ressort des bourgmestres et des zones de police.